En mai 2021, le Ministère du Patrimoine canadien lançait Le Sondage économique auprès des artistes et des créatrices/créateurs de contenu canadiens (SEACCC). L’objectif était d’éclairer l’élaboration de politiques publiques et de programmes du gouvernement fédéral, en veillant à ce que le Ministère continue de s’adapter à la réalité du secteur de la création, un secteur qui, selon les résultats du sondage, s’est révélé fragile, et ce, même avant la pandémie.

Des données propres aux différents domaines artistiques ont été dégagées dans le cadre du sondage. Voici les principales données qui avaient trait aux artistes du domaine musical :

Sur 4 747 réponses, 18.2% provenaient des artistes du domaine musical.

Parmi ceux-ci, 56% dépendent des sources de revenus traditionnelles telles que les spectacles. Les sources de revenus les moins courantes pour ces artistes sont les redevances et les téléchargements payants en ligne.

Cette tendance explique en partie pourquoi les artistes du domaine de la musique sont parmi ceux qui ont été le plus durement touchés par la pandémie et les restrictions de santé publique. En effet, 83 % des artistes de la musique ont déclaré une perte des revenus attribuables à l’exercice de leur art depuis le début de la pandémie. Ce pourcentage fait écho au « temps que consacre les artistes musicaux à l’exercice de leur art depuis la pandémie », puisque 52% y consacrent moins de temps.

Il faut également prendre en considération la volatilité des revenus propre à ce secteur, et ce même avant la pandémie. En effet, 46 % des artistes musicaux affirment que leur revenu attribuable à l’exercice d’un art fluctue d’au moins 50 % ou 100 % d’une année à l’autre.

Par ailleurs, malgré les défis posés par la pandémie de la COVID-19, une forte majorité des artistes du domaine musical (92%) a prévu poursuivre son travail de création sous une forme ou une autre.  En effet, seuls 3,5% des artistes musicaux prévoyaient abandonner leur travail créatif. Il convient également de noter que d’après les résultats du sondage, les artistes musicaux étaient plus susceptibles de planifier l’adaptation de leur travail de création dans un contexte « post-pandémique » (16,2 % des musiciens projetaient de s’adapter, contre 11,3 % des répondants dans tous les domaines).