Le 5 avril dernier, c’est avec honneur, fierté et humilité que je suis devenu le nouveau président d’Artisti et que j’ai chaussé de «grands» souliers que ceux de Marie Denise Pelletier. Elle m’avait recruté à l’automne 2004, et je me souviens encore de la présentation qu’elle m’avait faite de la société. Une présentation qui m’avait donné l’impression qu’elle avait non seulement l’une des plus belles voix au pays, mais qu’elle parlait également le latin! Il faut comprendre que «copie privée» et «rémunération équitable» étaient des expressions que je ne connaissais pas et… lorsqu’on ajoute à ça la multitude d’acronymes des sociétés de gestion avec lesquelles Artisti a des liens – de très longs acronymes pour la plupart – je me suis dit : «Ça va bien me prendre 10 ans juste pour retenir ça!!»

Mais une fois le nez dedans, on apprend…et vite en plus! Mais a-t-on vraiment le choix, surtout aux côtés de mentors de haut niveau comme Marie Denise Pelletier, Manuel Tadros, Judi Richards, Mario Chenart, Pierre Curzi, Raymond Legault, Monique Fauteux, Marie-Claude Arpin et feu Georges Hamel pour ne nommer que ceux-là?

Puis, lentement mais sûrement, de mon rôle d’administrateur d’Artisti, je suis passé à celui de secrétaire de cette société, en 2009. Ensuite, en 2010, je devenais administrateur de l’Union des artistes. Et depuis, mon implication n’a cessé de grandir : je suis devenu membre de comités de négociation, du comité du 75e anniversaire de l’UDA et de celui des audits financiers, j’ai formé un comité de mobilisation «chanson et variétés»…

Ceux qui me connaissent savent depuis longtemps mon implication et ma détermination à faire valoir les droits des artistes interprète et ce, à tous points de vue.

L’industrie est en mutation constante et les modèles de financement sont à revoir. Les nouveaux tarifs et les nouvelles plateformes de diffusion doivent être au cœur des revendications des artistes de la musique. J’ai l’intime conviction qu’il est – plus que jamais – temps de s’impliquer, de contribuer à redessiner le modèle et de faire partie du groupe d’architectes qui travaillera à la refonte de l’industrie de la musique en redonnant un rôle majeur aux artistes qui font aimer cette musique.

D’ailleurs, le visage même d’Artisti se redéfinira avec une série de mesures qui vous permettront de prendre un rôle de leader parmi les acteurs du milieu pour en faire une société de gestion à votre image. Ainsi, chanteurs, musiciens, accompagnateurs ou solistes de la scène francophone et anglophone, vous avez tous été invités à soumettre votre candidature pour un poste au sein de son conseil d’administration. Une première chez Artisti!

Depuis sa création, Artisti a grandi, a évolué, et elle est devenue une société mature qui fait maintenant face à plusieurs nouveaux défis.

Une équipe ultra compétente et dévouée est déjà en place pour servir les adhérents et les ayants droit, et c’est un honneur pour moi de maintenant y siéger à titre de président.

J’espère, à ce titre, pouvoir vous rassembler afin que nous unissions nos forces pour que la voix des artistes interprètes résonne non seulement dans le coeur des gens et sur les antennes de diffusion, mais également jusqu’au coeur des enjeux politiques que sont vos droits fondamentaux.

Une fois encore, je donne un coup de chapeau à Marie Denise Pelletier. Merci de m’avoir mobilisé! Et comme on le dit si bien au hockey : «Merci de m’avoir passé le flambeau… c’est à moi maintenant de le porter bien haut!»